Le jour par jour

1951   24 août   

Orson Scott Card, écrivain de science-fiction américain.

Orson Scott Card (né le 24 août 1951 à Richland dans l’État de Washington) est un écrivain de science-fiction américain s’étant notamment illustré dans le sous genre de la fantasy .

Il reçut les prix Hugo et Nebula deux années consécutives, au titre de son Cycle d’Ender, ce qui constitue une première dans l’histoire de la science-fiction.

Biographie

Né dans l’État de Washington aux États-Unis, il a été missionnaire au Brésil. Il est membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (mormons) et enseigne actuellement à Salt Lake City.

En 1977, il publie une première nouvelle, pour laquelle il obtient le prix John Campbell (meilleur nouvel auteur en science-fiction). En 1979, il publie son premier roman, Une planète nommée trahison.

En 1985, il publie la Stratégie Ender, récompensé à la fois par le prix Hugo et par le prix Nebula. La suite de ce roman, la Voix des morts, reçoit à nouveau le prix Hugo et le prix Nebula, une première dans l’histoire de la science-fiction.

Au cours des années 1990, il participe à la réalisation de plusieurs jeux vidéos chez LucasArts comme Loom, The Dig ou The Secret of Monkey Island.

Malgré le succès du cycle d’Ender, cet auteur est plutôt orienté vers la fantasy.

En 2005, il scénarise deux mini-séries de comics Ultimate Iron Man pour Marvel Comics dessinées par Adam Kubert et Pasqual Ferry.

Œuvres

Particularités

Ses œuvres tournent toujours autour du facteur humain, la technologie (ou son absence !) n’étant que la toile de fond sur laquelle évoluent les personnages, souvent de jeunes enfants, qui vivent souvent une trajectoire initiatique. Sa croyance mormone apparaît plus ou moins selon les romans. Les religions, qu’elles soient inventées, comme dans le Cycle d’Ender, ou réelles sont souvent présentes dans ses œuvres, et sa connaissance des textes sacrés est très poussée.

Le Cycle d’Ender

Le Cycle commence avec l’histoire d’Ender (le "dernier" fils de sa famille), qui, âgé de six ans, est éduqué pour devenir chef de guerre et mener les forces terriennes pour vaincre une race insectoïde d’extra-terrestres surnommés les "Doryphores". La suite du cycle va conduire Ender à rencontrer d’autres races et à pousser très loin sa réflexion sur la différence et l’altérité.

Ender’s Game, 1985 (la Stratégie Ender)
Speaker for the Dead, 1986 (la Voix des morts)
Xenocide, 1991 (Xénocide)
Children of the Mind, 1996 (les Enfants de l’esprit)

First Meetings est un recueil de nouvelle de 2002 de la série Ender contenant :
Ender’s Game, 1985
l’histoire originale
The Polish Boy
l’enfance du père d’Ender
Investment Counselor (Le Conseiller financier)
première rencontre entre Jane et Ender

Le Cycle de l’ombre

Le cycle de l’Ombre est consacré à l’histoire de "Bean", jeune garçon, ami et lieutenant d’Ender.

Ender’s Shadow, 1999 (la Stratégie de l’ombre)
Shadow of the Hegemon, 2001 (l’Ombre de l’Hégémon)
Shadow Puppets, 2002 (les Marionnettes de l’ombre)
Shadow of the Giant, 2005 (l’Ombre du géant)
Remarque: Ce Cycle de l’Ombre ne semble pas figurer dans les éditions et critiques anglophones de l’œuvre d’O.S. Card. Les romans Ender’s Shadow, Shadow of the Hegemon et Shadow Puppets y font partie du cycle d’Ender.

Les Chroniques d’Alvin le Faiseur

Ce cycle (qui est une uchronie) se passe dans une Amérique du XIXe siècle où la magie est présente. Chaque personnage a un talent magique plus ou moins développé, y compris des personnages empruntés à l’histoire réelle des États-Unis d’Amérique.

Seventh Son, 1987 (le Septième Fils)
Red Prophet, 1988 (le Prophète rouge)
Prentice Alvin, 1989 (l’Apprenti)
Alvin Journeyman, 1995 (le Compagnon)
Heartfire, 1998 (Flammes de vie)
The Crystal City, 2003 (la Cité de cristal)
Master Alvin à paraître

Nouvelles :

The Grinning Man, 1998 (Légendes) anthologie présentée par Robert Silverberg
Yazoo Queen, 2003 (Légendes II) présenté par Robert Silverberg

Les femmes de la genèse

] Sarah, 2000
Rebekah, 2001
Rachel and Leah, 2004
The Wives of Israel à paraître

Le Cycle de la Terre des origines

Après trente millions d’années d’efforts sur une lointaine planète, le super-ordinateur Surâme se fait vieux et constate amèrement que ses efforts n’ont mené à rien, car l’Homme est incapable d’harmonie. Il décide de lancer une mission de retour vers la Terre.

The Memory of Earth, 1992 (Basilica)
The Call of Earth, 1992 (le Général)
The Ships of Earth, 1994 (l’Exode)
Earthfall, 1995 (le Retour)
Earthborn, 1995 (les Terriens)

La Geste Valois

The Worthing Saga – The Worthing Chronicle, 1989 (La Geste Valois – Jason Valois)
Tales of capitol, Tales of the forest of waters, 1989 (Contes de Capitole et de la Forêt des eaux, L’Atalante)
Skipping Stones, 1979 (Et les pierres ricochaient sur l’eau)
Second Chance, 1979 (Re-naissance)
Lifeloop, 1978 (Spectacle-vie)
Breaking the Game, 1979 (Sabotage !)
Killing Children, 1978 (Le massacre des enfants)
And What Will We Do Tomorow ?, 1979 (Et que ferons nous demain ?)
Worthing Farm, 1979 (La ferme Valois)
Worthing Inn, 1979 (L’auberge Valois)
The Tinker, 1980 (Le rémouleur)

Autres Romans

A Planet Called Treason, 1979 (Une planète nommée trahison, Denoël Présence du futur)
Song Masters, 1980 (Les Maîtres Chanteurs)
Hart’s hope, 1983 (Espoir-du-cerf)
Wyrms, 1987 (Patience d’Imakulata)
The Good Samaritan, 1989
Scénario écrit pour Family Entertainment Network series les dessins animés du Nouveau Testament.
The Abyss, 1989 (Abyss, J’ai Lu) novellisation du film de James Cameron de 1989
How to Write Science Fiction & Fantasy, 1990 Prix Hugo 1991 du livre non fictionnel
The Worthing Saga, 1990 révision de The Worthing Chronicle
Lost Boy, 1992
A Storyteller in Zion, 1993
Lovelock, 1994
co-écrit avec Kathryn H. Kidd.
Pastwatch: The Redemption of Christopher Columbus, 1996 (La Rédemption de Christophe Colomb)
Treasure Box, 1996 (Le trésor dans la boîte)
Stone Tables, 1997
Homebody, 1998
Enchantment, 1999 (Enchantement)
Magic Mirror, 1999

Livre pour enfant

Robota, 2003
Magic Street, 2005
Pastwatch à paraître
Rasputin co-écrit avec Kathryn H. Kidd.
Ultimate Iron Man, 2005 comics

Nouvelles et recueils de nouvelles

Sonate sans accompagnement / Unaccompanied sonata (1981) Denoël Présence du futur
Tin-men, 1980 (Les hommes de fer blanc)
Ender’s Game, 1977 (Fin de partie)
Kingsmeat, 1979 (Mets de roi)
Deep Breathing Exercices, 1979 (Exercices respiratoires)
Closing the Timelid, 1979 (Temps mort)
I Put My Blues Genes On, 1978 (Retour aux sources)
Eumenides in the Fourth Floor Lavatory, 1979 (Les eumenides dans les toilettes du quatrième)
Mortal Gods, 1979 (Les dieux mortels)
Quietus, 1979 (Quietus)
The Monkeys Thought ‘Twas All in Fun, 1979 (Un jardin de roses)
The Porcelain Salamander, 1981 (La salamandre de porcelaine)
Unaccompagnied Sonata, 1979 (Sonate sans accompagnement)

Ses citations

«Les êtres humains n’ont pas développé un cerveau pour se prélasser autour des lacs. Tuer est la première chose que nous avons appris. Et c’est une bonne chose, ou nous serions morts, et les tigres posséderaient la terre.»
[ Orson Scott Card ] – La stratégie Ender

Bibliographie

La stratégie Ender Tome I
d’Orson Scott Card
Science-Fiction
Résumé du livre
Ender a six ans. C’est un combattant redoutable. Mais ce n’est rien encore à côté de ce qu’il deviendra au terme dé l’entraînement qui le destine à devenir l’amiral de toutes les flottes terriennes. Le soldat absolu. S’il survit. S’il ne craque pas.
Ender est l’arme ultime, le dernier espoir de l’humanité dans une guerre interstellaire qui l’oppose à un adversaire impitoyable et inconnu.
Ender est un enfant. Et aussi un monstre.
Orson Scott Card a obtenu pour ce roman étonnant et effrayant le prix Hugo et le prix Nebula en 1986. Et, chose plus surprenante encore, il a reçu pour sa suite, La Voix dés morts, en 1987, à nouveau le prix Hugo et le prix Nebula. Aucune oeuvre de toute l’histoire de la science-fiction n’a jamais été ainsi couronnée.

 

Enchantement
d’Orson Scott CARD
Science-Fiction
Chronique
Le point de départ de « Enchantement » évoque furieusement le conte « La belle au bois dormant ». L’argument initial est d’ailleurs le même : une jeune femme est plongée dans un sommeil magique et attend le baiser d’un preux chevalier pour se réveiller, convoler en juste noce et enfanter une descendance, forcément prolifique, avec lui.
Bon, la comparaison s’arrête là car la couche de la princesse se trouve sur un piédestal au milieu d’une fosse gardée par un ours affamé. De surcroît l’action se déroule en Ukraine et aux Etats-Unis, tout en naviguant entre deux époques distantes d’un millénaire entier. Enfin le chevalier est incarné par un jeune étudiant en littérature qui s’est spécialisé dans les contes slaves et pratique un peu l’athlétisme.

Pour échapper aux griffes de l’ours, ce jeune homme qui s’appelle Ivan, délie l’endormie qui répond au prénom de Katerina, de son charme somnifère… mais, ce faisant, il se lie à elle par la promesse d’un mariage. Cette promesse, il doit la tenir pour retrouver sa liberté. Car la belle ne tarde pas à l’emmener avec lui, mille ans dans le passé dans son royaume slave de Taïna. L’ennui c’est que le couple déchante rapidement : Ivan et Katerina ne disposent vraiment pas de la même échelle des valeurs. Il faut dire qu’en mille années, beaucoup de choses changent, voire disparaissent. Ivan accumule donc les erreurs et Katerina le considère de plus en plus avec mépris. Pour un peu, elle lui balancerait bien le soulier de vair, si elle en était chaussée, en travers de la figure. Bref, la formule consacrée ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants a du plomb dans l’aile…

Katerina ne songe désormais plus qu’à se débarrasser de ce promis quelque peu gringalet et irrespectueux des règles médiévales de la bienséance. Quant à L’à peu-près chevalier, il se détourne de la bagatelle et se consacre à l’étude du folklore de l’époque – ça tombe à point, c’est son sujet d’étude – que les réécritures postérieures et les invasions successives n’ont pas encore déformés. Pendant ce temps, la sorcière Baba Yaga, à l’origine de l’ensorcellement de Katerina, fourbit ses sorts afin d’empêcher la consommation d’un mariage qui lui ôterait toute possibilité de régner sur le petit royaume slave oublié de Taïna.

« Enchantement » est un roman agréable à lire et finalement fort drôle. Orson Scott CARD trousse dans un style enlevé une fantasy très distrayante. Le récit abonde en quiproquos croustillants générés par le choc des époques. Sur ce point, la reconstitution du monde slave au XIème siècle montre même un effort de documentation méritoire. Mais il serait malvenu de suggérer que « Enchantement » est un roman historique car le récit use essentiellement des ressorts du conte, tout en les détournant subtilement. Ainsi l’aspect effrayant de la malveillance de la sorcière Baba Yaga est-il totalement gommé au profit de ses relations particulières avec l’Ours qu’elle a ensorcelé, ours dont la divinité ne l’empêche pas de formuler ses avis très cyniquement. Les effets pyrotechniques sont délaissés – ce dont on ne se plaindra pas – au bénéfice d’une magie de nature plus discrète et malicieuse.

En grattant sous le vernis du folklore russe et juif, on perçoit également une réflexion plus profonde sur la mémoire et la survie de la culture donc de l’identité d’une civilisation, à travers cette mémoire. D’une manière plus moralisatrice [et peut-être plus discutable ?], Orson Scott CARD prêche une fois de plus pour le respect des différences et pour un retour vers des valeurs plus communautaires.

Le cycle d’Ender , T8 L’ombre du géant
d’Orson Scott Card
Roman
Mot de l’éditeur
On ne présente plus Orson Scott Card, né en 1951, auteur de la série " Ender " et des " Chroniques d’Alvin le Faiseur ", deux fois prix Hugo. 25 de ses livres sont disponibles à L’Atalante.

"L’ombre du géant" prolonge et conclut la série consacrée à Bean, gamin des rues de Rotterdam devenu le second, l’" ombre " d’Ender à l’École de guerre où l’on entraînait des enfants surdoués pour une guerre interstellaire. Ender a quitté la Terre pour prendre le chemin des étoiles, Bean y est resté.
Du Brésil à Rotterdam, de Damas à Hyderabad, organisé comme une partie d’échecs à l’échelle du monde, L’ombre du géant reprend les conflits laissés en suspens dans Les marionnettes de l’ombre. Bean et Petra désespèrent de retrouver leur progéniture ; le calife Alaï s’évertue à sauver l’Islam de lui-même ; Virlomi, déesse indienne vivante, suit la voie de Gandhi pour sauver son pays ; la Flotte internationale poursuit sa stratégie de sauvegarde de l’humanité ; et Peter Wiggin, l’Hégémon incompris, cherche le chemin d’une humanité mature, délivrée de la guerre. Au bout du compte, à l’instar d’Ender, Bean et Petra ne devront-ils pas eux aussi se tourner vers les étoiles ?

Chroniques d’Alvin le Faiseur , T6 La cité de cristal d’Orson Scott Card
Roman
Mot de l’éditeur
En résumé
L’heure approche de fonder la Cité de Cristal. Dans cette Amérique où la magie fusionne avec l’histoire, Orson S. Card conduit Les Chroniques d’Alvin le Faiseur à l’aube de leur dénouement.
Mot de l’éditeur
Sur l’injonction de sa femme Peggy, c’est à La Nouvelle-Orléans (Nueva Barcelona sous l’occupation espagnole) que se rend Alvin en compagnie de son beau-frère métis Arthur Stuart. Il y découvrira la fièvre jaune, le désespoir et la vindicte, qui l’amèneront à conduire l’exode de milliers de réfugiés : Noirs affranchis, pauvres Français, esclaves libérés des plantations de coton. Il devra pour cela affronter l’épreuve la plus rude et la plus spectaculaire de sa vie, puis se tourner vers son vieil ami le prophète rouge dont la loi régit le pays mystérieux à l’ouest du Mizzippy. L’heure approche de fonder la Cité de Cristal dont la vision le poursuit depuis son enfance. Dans cette Amérique où la magie fusionne avec l’histoire, Orson S. Card conduit Les Chroniques d’Alvin le Faiseur à l’aube de leur dénouement.

Orson Scott Card

Cet article a été publié dans Arts et Littérature. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire