Le jour par jour

1924    23 août   

Ephraim Kishon, écrivain israélien

Ephraïm Kishon Ecrivain et humoriste israélien
[Littérature étrangère]
Né à Budapest le 23 août 1924
Décédé à Suisse le 29 janvier 2005

Biographie

Né Ferenc Hoffmann dans une famille juive bourgeoise et assimilée de Budapest, en août 1924, il étudia la sculpture et la peinture, avant de se lancer dans la satire et le pamphlet. En 1941, alors qu’il achevait ses études à l’Académie du Commerce, les organisations antisémites commencèrent à sévir dans son pays et lors de l’entrée en guerre de la Hongrie, il fut enfermé dans plusieurs camps de concentration.

Il n’y survécut que par miracle : si, dans l’un d’eux, c’est son habileté aux échecs qui lui valut les bonnes grâces du commandant, joueur féru, dans un autre, les Nazis alignaient les prisonniers, et les décimaient littéralement, tuant chaque dixième prisonnier. Il n’eut que la chance de ne pas être le dixième.
Il écrirait plus tard dans son livre Le bouc émissaire : « Ils ont fait une erreur—Ils ont laissé un satiriste en vie. »

Il parvint à s’échapper lors du convoi de transport vers le tristement célèbre camp de Sobibor, en Pologne. Rentré à Budapest, il y retrouva sa famille qui se cachait, puis, grâce à l’aide d’un voisin courageux, un Juste parmi les Nations, qui lui fournit de fausses pièces d’identité, il put vivre jusqu’à la fin de la guerre sous l’identité de "Stanko Andras", ouvrier slovaque.

Après la Shoah, il changea son patronyme, Hoffman, en Kishont, et réussit à gagner sa vie honorablement, sous le régime stalinien, en tant que journaliste d’une publication satirique en faveur du pouvoir communiste. Mais conscient du mensonge dans lequel il vivait, il saisit la première occasion qui se présentait, lors d’une foire à Prague, pour quitter la Hongrie avec son épouse et émigrer en Israël. Il fut inscrit à l’office de l’immigration sous le nom d’Ephraïm Kishon.

Le couple s’installa alors dans le Kibboutz Kfar Hahoresh, où Ephraïm Kishon acquit ses premiers rudiments de la langue hébraïque avec une rapidité remarquable.
Il obtint quelques temps plus tard un poste dans la rédaction d’un journal hongrois local, où il était chargé de l’édition nocturne, et dans le quotidien Omer, rédigé en langue hébraïque facile (Ivrit Kala), après deux ans de séjour dans le pays.
En 1951, il fut admis à l’Oulpan Etsion à Jérusalem où il consacra une année entière à l’étude approfondie de l’hébreu.

Il entama alors une carrière d’humoriste et offrit ses services aux grandes publications israéliennes, mais ses propositions furent rejetées, jusqu’au jour où le journal Davar publia l’un de ses articles. La même année, Kishon publiait son premier ouvrage, où il décrivait avec humour les premiers pas d’un nouvel immigrant.

On lui confia en 1952 la colonne Had Gadya dans le quotidien Ma’ariv. Celle-ci, principalement dévolue à la satire socio-politique, ne dédaignait pas l’humour pur et simple, et devint rapidement la colonne la plus populaire du pays. Son inventivité extraordinaire, tant au niveau du langage que de la création de personnages, faisait fureur, et fut utilisée ensuite dans d’innombrables sketches et représentations théâtrales. Ephraïm Kishon anima cette rubrique 30 ans durant.

En 1953, le théâtre Habima mit en scène sa première pièce, Son nom le précède, qui obtint un grand succès : c’est la première fois qu’un écrivain osait critiquer le pouvoir, alors entre les mains du Mapam, parti de gauche.

Par la suite, ses œuvres ont été traduites à l’étranger. On se souvient par exemple des Petites filles de Loth ou des Sacrés fils d’Abraham, parus en français.

Ephraïm Kishon devint rapidement le porte-parole d’Israël à l’étranger, où on le compara à des auteurs renommés, comme Cholem Aleichem, Art Buchwald ou Mark Twain.
Écrivain de formation, il poursuivit ensuite une carrière de scénariste de niveau mondial et réalisa cinq films en Israël.
Ses œuvres ont obtenu de nombreux prix internationaux, notamment à Hollywood.

Le Prix Israël a été décerné à Ephraïm Kishon en 2002 pour l’ensemble de son œuvre réalisée pendant toute sa carrière d’écrivain et de satiriste. Le jury qui l’a choisi l’a décrit comme étant le plus grand humoriste de l’État, qui avait réussi à réaliser une œuvre culturelle et à présenter toutes les facettes de la société israélienne.

Il était encore souligné qu’Ephraïm Kishon avait su exprimer le renouveau du peuple juif, après l’horreur de la Shoah qui avait déchiré l’Europe. Il avait su exposer les problèmes que le jeune État devait affronter et avait eu le génie de présenter les difficultés quotidiennes de l’Israélien moyen.

Les anecdotes sur Ephraïm Kishon

Reconnu !
Ephraïm Kishon a obtenu le Prix d’Israël, la récompense la plus prestigieuse de son pays en 2003. ‘Ephraïm Kishon est une lumière échappée du feu de l’Holocauste qui a porté très haut la satire dans le monde’, a affirmé le jury de ce prix pour justifier son choix.

Israël, c’est le seul …

C’est le seul pays au monde où le gouvernement finance l’éducation sectaire et ou l’éducation gratuite est financée par les parents des élèves.

C’est le seul pays où les chômeurs font la grève

C’est le seul pays qui a deux ministres du trésor et pas un rond.

C’est le seul pays où chaque mère a le numéro du portable du sergent de son fils à l’armée.

C’est le seul pays qui importe de l’eau par bateaux citernes au moment où le pays est inondé par les pluies.

C’est le seul pays où la chanson la plus populaire dans les clubs de musique transe s’intitule : « fleurs dans les fusils et filles dans les chars ».

C’est le seul pays qui a envoyé un satellite de communications dans l’espace, où on ne vous laisse jamais terminer une phrase.

C’est le seul pays où sont déjà tombées des fusées d’Irak, des katyouchas du Liban, des Qassam de Gaza et où un appartement de trois pièces coûte plus cher qu’à Paris.

C’est le seul pays où on demande une star porno : qu’en pense ta mère ?

C’est le seul pays où on va dîner chez ses parents le vendredi et on occupe le même siège qu’à l’âge de 5 ans.

C’est le seul pays où un repas Israélien est composé d’une salade arabe, d’une pita irakienne, d’un kebab roumain et d’une crème bavaroise.

C’est le seul pays où le gars avec la chemise pleine de taches est le ministre et le gars au complet gris, son chauffeur.

C’est le seul pays où des musulmans vendent des articles religieux aux chrétiens en échange de billets portant l’effigie du Rambam.

C’est le seul pays où les jeunes quittent la maison à l’âge de 18 ans pour revenir y habiter à l’âge de 24.

C’est le seul pays où aucune femme n’est pas en bons termes avec sa mère mais où elles se parlent néanmoins trois fois par jour.

C’est le seul pays où on vous montre des photos des enfants alors qu’ils sont présents.

C’est le seul pays où on peut connaître la situation sécuritaire selon les chansons à la radio.

C’est le seul pays où les riches sont à gauche, les pauvres sont à droite et la classe moyenne paie tout.

C’est le seul pays où on peut obtenir en dix minutes un logiciel pour lancer des vaisseaux spatiaux et où il faut attendre une semaine pour réparer la machine à laver.

C’est le seul pays où la première fois qu’on sort avec une fille, on lui demande dans quelle unité elle a servi a l’armée, et on découvre qu’elle était parachutiste alors que vous n’aviez été que caporal à la cantine militaire.

C’est le seul pays où le décalage entre le jour le plus heureux et le jour le plus triste n’est souvent que soixante secondes.

C’est le seul pays où lorsque vous détestez les hommes politiques, les fonctionnaires, les taxes, la qualité du service et la situation en général, vous prouvez que vous aimez le pays et qu’en fin de compte c’est le seul pays dans lequel vous pouvez vivre.

Bibliographie

Là où est ta blessure, là est ta rédemption
d’Ephraïm Kishon
Mot de l’éditeur
Cet ouvrage synthétise les apports de la psychologie, la psychanalyse, les approches humanistes avec la foi chrétienne pour présenter l’ennéagramme. Cette méthode de connaissance de soi et des autres, se répand rapidement dans tous les milieux malgré les oppositions qui y craignent une dérive vers un déterminisme des comportements. L’auteur a choisi une autre voie : plutôt que diaboliser, tirer l’essentiel et discerner. A l’issue de ce parcours, il ne cache pas son admiration pour cet outil de connaissance humaine. Ce qui est exprimé par des mots, les maladies ne sont que des paroles muettes qui cherchent à se dire. Le lecteur apprend à accueillir un visage avec sa géographie, ses rides, ses micro-comportements, ces toutes petites altérations de l’expression, qui en disent plus long que des longues phrases puis à détecter ces mouvements du corps qui expriment les blessures les plus profondes. Connaître la blessure de l’autre est indispensable si on veut collaborer à sa guérison, le connaître tel qu’il ne se connaît pas encore lui-même. Et cela est possible en quelques minutes même si chacun s’évertue à "promener" le thérapeute pour le tenir loin. En fait il n’existe qu’une seule blessure fondamentale qui va prendre différentes formes, soit par la rébellion, soit par l’adaptation, soit par le retrait, et c’est cette forme qu’il nous est possible de connaître en quelques minutes et non le mystère intime de chaque individu. Tout ce que nous pouvons discerner de mauvais dans les comportements humains relève en fait du dépit amoureux, de la déception et du désespoir. Outil de connaissance de soi, l’ennéagramme se révèle être un modèle génial qui module le chant de l’unique blessure en neuf tons principaux. Dynamique, il n’enferme pas mais invite constamment à nous déplacer, à avancer ou à reculer ou encore à nous élever. L’auteur prend des précautions pour que nul ne fasse un usage abusif de l’ennéagramme car cet outil est avant tout au service de la bienveillance et de la tolérance : "Qu’est-ce-que l’Homme?"

Des mouches de jour, elles vivent plus longtemps
d’Ephraïm Kishon
Résumé du livre
« Après 40 ans le Satiriker le plus réussi de notre temps présente seulement le volume avec des confessions humorvollen à des Kishon-Büchern et à 33 millions de copies vendues en Allemagne. Sur 272 ligues de deux de traitement côtés, doit être lu là, ce que l’auteur inventé dans les choses crus et lettres, élaborer et corriger, ajourner et marquer, a éprouvé et écrit. Des expériences de 40 ans sont ouvertes ici, en lesquels « une mouche de jour une, telle que je suis une » (Kishon sur soi-même) dans chaque place ai volé, a tourné ses négociations, pour s’asseoir sur les nez et elles trop kitzeln.

Le Kishon nous trahit les tours haarsträubenden qui doivent être appliqués, afin qu’un livre trouve la manière de lecteur, tels que des prix littéraires sont prêtés plus comme fortuit, comme on doit se servir des critiques, comme le Theobald vient l’éponge d’océan à des honneurs littéraires, comme on écrit en effet une histoire humoristique et qui le rôle crucial des lecteurs dans la vie d’un auteur joue.

« Bref », le Kishon, admet « la vie une mouche de jour une ergrauten est un seul Amoklauf, et le Drumherum heillosen entier mes confessions traitent précisément. Car le Drumherum a également quelque chose de beau, à savoir l’affection dont un Schreiberling peut se satisfaire. Pas absolument de la part de l’établissement littéraire, toutefois de la part des larges lecteurs. » Et celui-ci peut se réjouir les Kishon-Bücher les plus personnels et les plus amusants, dans lesquelles l’auteur de la tâche primaire qui a un Satiriker, à savoir de aussi dire d’un la vérité sur lui-même suit. «

 

Ephraïm Kishon

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